TY - BOOK ID - V15204 T1 - La Grande Dérive des esprits de Gisèle Pineau : un réalisme merveilleux guadeloupéen ? A1 - Miram-Marthe-Rose, Sandrine PY - 2015-5-7 N2 - Le roman de Gisèle Pineau La Grande Drive des esprits (1993) a été abordé sous divers angles. Celui de l'écriture féminine est le plus souvent relevé, mais on trouve également une pluralité d'aspects qui en découle. Ainsi, nous pourrons faire référence à des thèmes récurrents aussi chez des écrivaines guadeloupéennes connues, comme Simone Schwartz-Bart et Maryse Condé. D'ailleurs l'influence de ces deux parraines semble se profiler aussi dans le style de Gisèle Pineau et dans la façon de traiter certains de ces thèmes, notamment l'irruption de faits insolites parmi des faits qui semblent plus vraisemblables, phénomènes souvent associés dans la critique à la notion de réalisme merveilleux. Celle-ci a été défendue par Jacques Stephen Alexis dans un manifeste très engagé idéologiquement pour une esthétique « Du Réalisme merveilleux des Haïtiens ». Nous préférons retenir une approche plus spécifiquement littéraire, qui définit le réalisme merveilleux en le distinguant du réalisme magique en tant modes narratifs de la fiction (Scheel, 2005). Une telle approche aborde ces deux notions en se focalisant davantage sur la position du narrateur lors de la narration des événements insolites en particulier. La Grande Drive des esprits est une oeuvre de fiction intéressante en tant qu'illustration de cet aspect discursif, qui est loin d'être simple. Ainsi, une oeuvre à dominante réaliste merveilleuse n'exclut pas la présence de passages réalistes magiques. Mais la mise en relief de la perception de l'insolite dans le réel, que pratique parfois la narratrice, renforce-t-elle le réalisme merveilleux, ou le remet-elle en question ? A partir de là, nous tâcherons de répondre à la question si l'on peut parler d'un réalisme merveilleux spécifiquement guadeloupéen. KW - Réalisme magique KW - Fiction KW - Littérature antillaise KW - Réalisme merveilleux ER -