| De la migration à la musique : le Panama comme lieu de vie paradisiaque Auteur(s) : Maulois, Régis Année de publication :
Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Dès le milieu du XIXe siècle, le Panama, terre à identités multiples, serre de métissage, d'hybridations, de « créolisation », a connu de nombreuses vagues d'immigration. Des milliers d'afro-antillais originaires de Trinidad, Jamaïque, Barbade, Guadeloupe, Martinique, entre autres, y débarquèrent à la fin du XIXe siècle pour l'édification de ce fameux Canal, attirés par l'offre d'une bonne rémunération ne nécessitant pas de qualification ou de compétences particulières.
Ainsi le Panama, une des nations d'Amérique centrale ayant gardé un fort lien historique avec l'Afrique et la Caraïbe, est apparue aux yeux des Caribéens comme un véritable eldorado. Au fil du temps, sa réputation s'est consolidée dans l'esprit de générations de migrants qui détenaient leurs identités, leurs musiques et leurs langues dans leurs bagages immatériels. Les ancrages historiques et culturels ont fait traverser ces rythmes musicaux dans les imaginaires des différentes populations émigrantes à travers la mer des Caraïbes. Sous l'influence de la créolisation, des fusions de ces cadences ont été à l'origine d'un reggae espagnol à Colon au Panama, nommé par la suite Reggaeton qui deviendra miroir des représentations socioculturelles de la jeunesse latino-américaine et caribéenne, dessinant les contours d'une espérance utopique ou messianique.
Siècle(s) traité(s) : 19 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16228 | Partager
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