Mise en lecture de "Les Biens de l'Empereur" par Hervé Déluge/Etc-Caraïbe Auteur(s) : Desrivières, Jean-Durosier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Un audienceur raconte, comme il peut, l'histoire de deux clochards qui s'amusent à revisiter l'Histoire politique de leur République, à leur manière, en vue de comprendre sans doute sa situation actuelle. Fofo, l'illuminé, incarne l'Empereur incompris et Cloclo, l'ancien militaire handicapé, respecte presque toutes les règles que lui impose son compagnon de jeu. S'y mêlent donc la mémoire collective, quelques vérités insupportables et des souvenirs personnels qui provoquent parfois quelques frictions entre les deux anciens amis. Où conduira finalement ce jeu extravagant ? Siècle(s) traité(s) : 21 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15208 | Partager |
Le roman selon Louis-Philippe Delembert : entre "réalisme poétique" et néo-baroque Auteur(s) : Pageaux, Daniel-Henri Pageaux, Daniel-Henri Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : "Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans l'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique », Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans L'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique » Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans L'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique », visant à cerner l'esthétique à l'oeuvre dans le monde romanesque de L.-Ph. Dalembert. Les références ibériques constituent un second axe de lecture. Elles sont multiples et peuvent aisément s'expliquer par la formation universitaire du romancier, auteur d'une thèse sur le « Noir chez Alejo Carpentier ». De telles informations, d'ordre biographique ou factuel, sont là pour inviter à aller plus avant dans l'esthétique et dans l'imaginaire du romancier. On pense aux références au réel merveilleux dans des nouvelles (Le songe d'une nuit d'enfance, Le Serpent à plumes, 1993), dans des romans (le personnage de Pauline Bonaparte dans L'île du bout des rêves, Ed. du Rocher, 2007), voire Le roman de Cuba (Ed. du Rocher, 2009), sorte de récit de voyage. Une intertextualité très présente tout au long des romans (en particulier la culture italienne, là encore au départ pour des raisons biographiques, très prégnante dans Ballade d'un amour inachevé, Mercure de France, 2013,peut-être un tournant ?), une polyphonie très active (par exemple dans Rue du Faubourg Saint-Denis, Ed. du Rocher, 2005), une vision très polémique, mais aussi comique, voire grotesque, par exemple dans son île natale (dès le premier roman, Le crayon du Bon Dieu n'a pas de gomme, Stock, 1996), invitent à aller plus profondément dans une définition possible de la poétique romanesque selon Dalembert. Tandis que la notion de "réalisme poétique" est empruntée à Glissant, lorsqu'il définit le dépassement du réalisme chez Kateb Yacine, la notion de "néo-baroque" (depuis Severo Sarduy) ou celle de Baroque (de Carpentier à Glissant) permettent à la fois d'éclairer certains effets d'écriture et de relier le "francophone" Dalembert à une tradition ibérique et plus proprement caraïbe." Siècle(s) traité(s) : 20 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15206 | Partager |
Littératures, identités et vagabondage Auteur(s) : Dalembert, Louis-Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La migration, les déplacements incessants des personnages constituent une thématique forte dans mon travail d'écrivain et participent d'une esthétique que je nomme vagabondage. Ces déplacements sont parfois liés à des nécessités économiques, mais plus souvent à une pulsion de l'ailleurs, qui finit, chez certains, par prendre la forme d'une véritable obsession. Les données de cette obsession du déplacement ? et de son pendant, l'ailleurs ? sont présentes dès mon premier recueil de poèmes. Toutefois, loin de la subir, certains personnages finissent par s'en servir pour constituer une géographie personnelle. Faite de nostalgie et de rêves. Un lieu toujours repoussé plus loin, qui participe d'un choix de l'individu, de sa liberté, liée de manière intrinsèque à la prise de conscience de son humanité et aussi du caractère éphémère de celle-ci. En ce sens, l'idée de vagabondage se différencie d'autres concepts proches comme l'errance, le nomadisme ou encore l'exil. Elle est surtout liée à ce que je nomme le pays-temps, une idée développée dans l'épilogue de mon roman Le crayon du bon Dieu n'a pas de gomme. Dans l'esprit du narrateur, le Temps est fait d'étapes, de «lieux» successifs qu'on n'habite jamais qu'une fois. C'est alors lui qui définit l'individu et non plus l'espace, auquel il se substitue. Cette obsession du Temps, présente aussi bien dans ma prose que dans ma poésie, relève d'une thématique personnelle. Elle y rejoint l'idée de vagabondage, ce désir inconscient de vouloir arrêter sinon le Temps, du moins de ne pas le voir passer. Siècle(s) traité(s) : 21 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15207 | Partager |
La Grande Dérive des esprits de Gisèle Pineau : un réalisme merveilleux guadeloupéen ? Auteur(s) : Miram-Marthe-Rose, Sandrine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le roman de Gisèle Pineau La Grande Drive des esprits (1993) a été abordé sous divers angles. Celui de l'écriture féminine est le plus souvent relevé, mais on trouve également une pluralité d'aspects qui en découle. Ainsi, nous pourrons faire référence à des thèmes récurrents aussi chez des écrivaines guadeloupéennes connues, comme Simone Schwartz-Bart et Maryse Condé. D'ailleurs l'influence de ces deux parraines semble se profiler aussi dans le style de Gisèle Pineau et dans la façon de traiter certains de ces thèmes, notamment l'irruption de faits insolites parmi des faits qui semblent plus vraisemblables, phénomènes souvent associés dans la critique à la notion de réalisme merveilleux. Celle-ci a été défendue par Jacques Stephen Alexis dans un manifeste très engagé idéologiquement pour une esthétique « Du Réalisme merveilleux des Haïtiens ». Nous préférons retenir une approche plus spécifiquement littéraire, qui définit le réalisme merveilleux en le distinguant du réalisme magique en tant modes narratifs de la fiction (Scheel, 2005). Une telle approche aborde ces deux notions en se focalisant davantage sur la position du narrateur lors de la narration des événements insolites en particulier. La Grande Drive des esprits est une oeuvre de fiction intéressante en tant qu'illustration de cet aspect discursif, qui est loin d'être simple. Ainsi, une oeuvre à dominante réaliste merveilleuse n'exclut pas la présence de passages réalistes magiques. Mais la mise en relief de la perception de l'insolite dans le réel, que pratique parfois la narratrice, renforce-t-elle le réalisme merveilleux, ou le remet-elle en question ? A partir de là, nous tâcherons de répondre à la question si l'on peut parler d'un réalisme merveilleux spécifiquement guadeloupéen. Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15204 | Partager |
La poétique du Mystère dans la composition dramatique et la prose poétique de Faubert Bolivar. Lecture de la Flambeau, Jesika ou Bousiko et Sainte Dérivée des trottoirs Auteur(s) : Desrivières, Jean-Durosier Desrivières, Jean-Durosier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Par quelle mathématique des signes le jeune auteur haïtien, Faubert Bolivar (1979), nous donne-t-il à saisir l'univers dramatique singulier de ses pièces de théâtre, La Flambeau et Jesika ou Bousiko, et l'espace fictionnel énigmatique de son récit poétique, Sainte Dérivée des trottoirs ? Comment évaluer cette expression littéraire qui semble toucher le possible extrême de certaines réalités haïtiennes connues, et pourtant si peu vraisemblables pour une catégorie de lecteurs, et la relation que développent les personnages de Bolivar avec ces topos récurrents dans son écriture livrée aux jeux de langage et d'onirisme avéré : la folie, l'intime et le cosmique (ou le religieux) ? Ainsi, parler de poétique du mystère, c'est esquisser le balbutiement d'une théorie littéraire qui est presqu'un prétexte à faire découvrir, à faire entendre, cette parole littéraire neuve, d'un autre ton, qui marque la rupture avec tout ce qui relèverait d'une esthétique du réel ou du réalisme merveilleux. Le mode d'intrusion des mystères-mêmes ? fantômes, fous ou esprits vodous ? dans les espaces réels énoncés par les textes bolivariens paraît résister absolument à ce penchant de certains critiques occidentaux à vouloir conclure hâtivement, concernant des écrits de ce style, en faveur de l'esthétique précitée. Mystère donc, comme l'écho de l'indicible dans l'agencement des signes, dans la stratégie de construction et de déconstruction de l'espace réel, imaginaire et symbolique, dans la mise en oeuvre textuelle des traits quasi insaisissables d'une culture individuelle et d'une culture collective, multiple, instable, fuyante, souvent étrange ? Mystère ? Siècle(s) traité(s) : 20 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15202 | Partager |
Du "Réalisme merveilleux" de Jacques S.Alexis aux polars vaudou de Gary Victor : entre résurgences et transformations Auteur(s) : Loup, Valentine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'influence du concept du réalisme merveilleux élaboré par Jacques Stéphen Alexis est considérable, tant sur les écrivains que dans la recherche universitaire. Les études académiques actuelles mentionnent fréquemment l'écrivain Gary Victor parmi les héritiers du réalisme merveilleux haïtien. Depuis quelques années, celui-ci est considéré comme l'un des auteurs les plus prolifiques et les plus lus en Haïti. Dans son importante production littéraire figure un cycle de romans policiers qui comportent le péritexte intriguant de «polar vaudou». Cette communication vise à proposer une lecture de ces textes au regard du concept élaboré par Jacques Stéphen Alexis tel que nous le comprenons. Envisagé comme un courant artistique cherchant à restituer la vision haïtienne du monde, le réalisme merveilleux de Jaques Stéphen Alexis s'inscrit également dans une perspective engagée. En littérature, Alexis appelle au renouvellement des genres dans une optique haïtienne afin de guider « le peuple » dans ses luttes. D'une part, je montrerai comment les oeuvres de Gary Victor ? en particulier Les cloches de la Brésilienne (2006), Saison de porcs (2009) et Soro (2011) ? illustrent parfaitement ce remaniement des modèles littéraires et se doublent d'une dimension critique. Oscillant entre respect des codes, réadaptations au contexte haïtien, renversements du genre policier et intégration d'autres formes de discours (en particulier celui de la lodyans), les polars de Victor s'en prennent aux stéréotypes littéraires, tant indigénistes qu'occidentaux. D'autre part, je tenterai de circonscrire le versant « vaudou » de ces textes, à l'aide du concept de réalisme grotesque approfondi par Rémi Astruc. Dès lors, nous verrons apparaître, derrière le masque du polar, toute la puissance symbolique du mythe, non plus traditionnel mais résolument moderne et propre à Gary Victor. Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15203 | Partager |
Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III) : Ouverture Auteur(s) : Scheel, Charles Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Ouverture de la journée d'étude interdisciplinaire "Réel Merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et Baroque", propos introductifs par Charles W.Scheel. Siècle(s) traité(s) : 21 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15201 | Partager |
Réalisme et Merveilleux dans Claire of the Sea Light d'Edwidge Danticat et dans Parabole du failli de Lyonel Trouillot Auteur(s) : Scheel, Charles Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : On se penchera en tant que comparatiste sur deux romans publiés en 2013, l'un en France et en français par un auteur haïtien vivant en Haïti, et l'autre en anglais à New York par une auteure née en Haïti mais vivant depuis plus de trente ans aux Etats-Unis. Il s'agira de montrer que, par-delà de nombreuses différences, ces oeuvres partagent des préoccupations communes, tant sur le plan des thèmes (fondamentalement celui de la survie en conditions hostiles, voire traumatisantes) que sur celui d'aspects formels. Ces romans allient réalisme et merveilleux, non pas dans l'esthétique si particulière et exigeante formulée par Alexis dans son manifeste du Réalisme merveilleux des Haïtiens, mais dans une combinaison d'engagement social et d'écriture discrètement poétique. Chez Danticat, le discours, davantage centré sur des questions féministes que sur la lutte des classes, repousse les frontières de la conscience linguistique, sociale et littéraire au sein de la diaspora haïtienne aux E.U., dans des directions qu'Alexis, en tant qu'homme et médecin éduqué en France, et activiste politique des années 1950, n'aurait pu prévoir. Dans Parabole du failli, Lyonel Trouillot aborde lui la question de la solidarité masculine dans la perspective de relations amicales basées sur une passion commune de la poésie et obscurcies par une tragédie. Le discours dans ce roman est fort éloigné de celui d'autres écrivains haïtiens contemporains, plus à l'aise dans une veine érotique machiste et/ou vaudouisante. Il est aussi bien plus poétique que celui de Danticat, dont l'anglais reste sobre et beaucoup moins expressif. De tels constats bousculent des stéréotypes répandus sur des écritures soi-disant « masculines » ou « féminines ». Il convient aussi de préciser les rapports respectifs de ces oeuvres à une esthétique incluant le merveilleux. Siècle(s) traité(s) : 21 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15205 | Partager |