La nouvelle Guyane, terre promise coloniale (1858 - 1900) Auteur(s) : Lamaison, Denis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Au XIXe siècle, une vaste région comprise entre les fleuves Amazone et Oyapock est connue par les guyanais sous la dénomination du Contesté, ou Contesté franco-brésilien. Depuis les débuts de l'implantation française en Guyane, aucune frontière n'a en effet jamais été tracée avec le Portugal, puis le Brésil indépendant (en 1822). La superficie de la Guyane française varie ainsi du simple au double, selon que l'on y intègre ou non le territoire Contesté. En 1862, c'est le statu quo. Les deux parties, échouant une nouvelle fois à travers un accord, décident que cet immense territoire restera une zone neutre où les gouvernements français et brésiliens n'interviendront que pour régler des questions de justice regardant leurs ressortissants respectifs. Ni état ni police, ce no man's land est notamment un refuge pour les bagnards en cavale et les esclaves brésiliens fugitifs. Dans une période d'expansionnisme européen, certains vont cependant y voir une nouvelle terre de colonisation pour la France, un territoire bien plus sain et plus prometteur que la Guyane « officielle ». Parmi d'autres, les explorateurs Henri Coudreau et A. Laurencin vont présenter cette région comme un nouvel Eden, une terre « favorisée par le Créateur » ou s'épanouira une « nouvelle race » de colons. Au-delà de ces descriptions utopiques, reprises dans plusieurs revues de voyages et quelques romans populaires, nous rappellerons également la dimension raciale et impérialiste sous-adjacent à cette représentation de la « Terre promise ». L'histoire du Contesté s'achève en 1900 avec l'attribution de ce territoire au Brésil. Siècle(s) traité(s) : 19 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16222 | Partager |
Du "Réalisme merveilleux" de Jacques S.Alexis aux polars vaudou de Gary Victor : entre résurgences et transformations Auteur(s) : Loup, Valentine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'influence du concept du réalisme merveilleux élaboré par Jacques Stéphen Alexis est considérable, tant sur les écrivains que dans la recherche universitaire. Les études académiques actuelles mentionnent fréquemment l'écrivain Gary Victor parmi les héritiers du réalisme merveilleux haïtien. Depuis quelques années, celui-ci est considéré comme l'un des auteurs les plus prolifiques et les plus lus en Haïti. Dans son importante production littéraire figure un cycle de romans policiers qui comportent le péritexte intriguant de «polar vaudou». Cette communication vise à proposer une lecture de ces textes au regard du concept élaboré par Jacques Stéphen Alexis tel que nous le comprenons. Envisagé comme un courant artistique cherchant à restituer la vision haïtienne du monde, le réalisme merveilleux de Jaques Stéphen Alexis s'inscrit également dans une perspective engagée. En littérature, Alexis appelle au renouvellement des genres dans une optique haïtienne afin de guider « le peuple » dans ses luttes. D'une part, je montrerai comment les oeuvres de Gary Victor ? en particulier Les cloches de la Brésilienne (2006), Saison de porcs (2009) et Soro (2011) ? illustrent parfaitement ce remaniement des modèles littéraires et se doublent d'une dimension critique. Oscillant entre respect des codes, réadaptations au contexte haïtien, renversements du genre policier et intégration d'autres formes de discours (en particulier celui de la lodyans), les polars de Victor s'en prennent aux stéréotypes littéraires, tant indigénistes qu'occidentaux. D'autre part, je tenterai de circonscrire le versant « vaudou » de ces textes, à l'aide du concept de réalisme grotesque approfondi par Rémi Astruc. Dès lors, nous verrons apparaître, derrière le masque du polar, toute la puissance symbolique du mythe, non plus traditionnel mais résolument moderne et propre à Gary Victor. Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15203 | Partager |
De Ouidah à Minneapolis: la mémoire décolonisée de l'Africain-Américain Colson Whitehead Auteur(s) : Lebdaï, Benaouda (19..-....) Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Laboratoire caribéen de sciences sociales Extrait de : Décoloniser les mémoires de l'esclavage : colloque international, du 8 au 10 juin 2022. Université des Antilles Description : Benaouda Lebdaï fait la critique du livre de Colson Whitehead, Underground railroad. Ce roman, publié en 2016, a reçu le prix Pullitzer en 2017. L'histoire qui se déroule en 1850 a des écho avec l'actualité des Noirs aux Etats-Unis. Le traitement des Africains-Américains par la police au 21e siècle est encore empreint d'injustice et d'humiliation. Siècle(s) traité(s) : 19 Provenance : Université des Antilles Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/BUAVI230003 | Partager |