Pouvoir dominical et christianisation dans la société esclavagiste (Guadeloupe, Martinique, XVIIe-XIXe siècles)

Résumé

Selon l'article 2 du code noir, les esclaves doivent être baptisés et instruits. La christianisation est-elle ainsi un élément structurant ou une force potentiellement déstabilisatrice du système colonial ? La position des pouvoirs publics évoluent selon les périodes. Au début, la religion justifie l'esclavage afin de sauver les âmes des déportés. Puis, elle assoie le système colonial en promettant l'espérance d'une vie meilleure dans l'au-delà afin de contenir les esclaves. Enfin, sous la monarchie de juillet, il faut moraliser les esclaves avant l'abolition. La religion est donc au service du système colonial, seulement de nombreuses ordonnances indiquent en local des résistances importantes de la part des maîtres à l'éducation religieuse des esclaves car toute instruction pourrait permettre aux esclaves de développer une conscience émancipatrice.

Oudin-Bastide Caroline, "Pouvoir dominical et christianisation dans la société esclavagiste (Guadeloupe, Martinique, XVIIe-XIXe siècles)", 2010. Extrait de: « La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle » : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010, Colloque & conférence, Association des professeurs d'histoire et de géographie (France). Régionale (Guyane), Cayenne, 19 novembre 2010. Bibliothèque numérique Manioc, consulté le 20 décembre 2025. Lien: http://www.manioc.org/fichiers/V11069.