Le roman selon Louis-Philippe Delembert : entre "réalisme poétique" et néo-baroque Auteur(s) : Pageaux, Daniel-Henri Pageaux, Daniel-Henri Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : "Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans l'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique », Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans L'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique » Le Haïtien Louis-Philippe Dalembert a fait son entrée en littérature avec deux recueils poétiques (d'ailleurs primés en France) sous le titre Et le soleil se souvient (l'Harmattan, 1989) que j'avais eu le plaisir de préfacer. Depuis, il est remarquable de constater que L.-Ph Dalembert, dans le temps même où il publiait des romans, n'a pas cessé de pratiquer l'écriture poétique, sous forme de recueils (le dernier en 2010), ou à l'intérieur de ses romans en ménageant des passages, des pauses où s'épanouit une singulière prose poétique, en particulier dans L'autre face de la mer (Stock, 1998). C'est un premier axe que nous souhaitons retenir dans une approche « poétique », visant à cerner l'esthétique à l'oeuvre dans le monde romanesque de L.-Ph. Dalembert. Les références ibériques constituent un second axe de lecture. Elles sont multiples et peuvent aisément s'expliquer par la formation universitaire du romancier, auteur d'une thèse sur le « Noir chez Alejo Carpentier ». De telles informations, d'ordre biographique ou factuel, sont là pour inviter à aller plus avant dans l'esthétique et dans l'imaginaire du romancier. On pense aux références au réel merveilleux dans des nouvelles (Le songe d'une nuit d'enfance, Le Serpent à plumes, 1993), dans des romans (le personnage de Pauline Bonaparte dans L'île du bout des rêves, Ed. du Rocher, 2007), voire Le roman de Cuba (Ed. du Rocher, 2009), sorte de récit de voyage. Une intertextualité très présente tout au long des romans (en particulier la culture italienne, là encore au départ pour des raisons biographiques, très prégnante dans Ballade d'un amour inachevé, Mercure de France, 2013,peut-être un tournant ?), une polyphonie très active (par exemple dans Rue du Faubourg Saint-Denis, Ed. du Rocher, 2005), une vision très polémique, mais aussi comique, voire grotesque, par exemple dans son île natale (dès le premier roman, Le crayon du Bon Dieu n'a pas de gomme, Stock, 1996), invitent à aller plus profondément dans une définition possible de la poétique romanesque selon Dalembert. Tandis que la notion de "réalisme poétique" est empruntée à Glissant, lorsqu'il définit le dépassement du réalisme chez Kateb Yacine, la notion de "néo-baroque" (depuis Severo Sarduy) ou celle de Baroque (de Carpentier à Glissant) permettent à la fois d'éclairer certains effets d'écriture et de relier le "francophone" Dalembert à une tradition ibérique et plus proprement caraïbe." Siècle(s) traité(s) : 20 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15206 | Partager |
La poétique du Mystère dans la composition dramatique et la prose poétique de Faubert Bolivar. Lecture de la Flambeau, Jesika ou Bousiko et Sainte Dérivée des trottoirs Auteur(s) : Desrivières, Jean-Durosier Desrivières, Jean-Durosier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Par quelle mathématique des signes le jeune auteur haïtien, Faubert Bolivar (1979), nous donne-t-il à saisir l'univers dramatique singulier de ses pièces de théâtre, La Flambeau et Jesika ou Bousiko, et l'espace fictionnel énigmatique de son récit poétique, Sainte Dérivée des trottoirs ? Comment évaluer cette expression littéraire qui semble toucher le possible extrême de certaines réalités haïtiennes connues, et pourtant si peu vraisemblables pour une catégorie de lecteurs, et la relation que développent les personnages de Bolivar avec ces topos récurrents dans son écriture livrée aux jeux de langage et d'onirisme avéré : la folie, l'intime et le cosmique (ou le religieux) ? Ainsi, parler de poétique du mystère, c'est esquisser le balbutiement d'une théorie littéraire qui est presqu'un prétexte à faire découvrir, à faire entendre, cette parole littéraire neuve, d'un autre ton, qui marque la rupture avec tout ce qui relèverait d'une esthétique du réel ou du réalisme merveilleux. Le mode d'intrusion des mystères-mêmes ? fantômes, fous ou esprits vodous ? dans les espaces réels énoncés par les textes bolivariens paraît résister absolument à ce penchant de certains critiques occidentaux à vouloir conclure hâtivement, concernant des écrits de ce style, en faveur de l'esthétique précitée. Mystère donc, comme l'écho de l'indicible dans l'agencement des signes, dans la stratégie de construction et de déconstruction de l'espace réel, imaginaire et symbolique, dans la mise en oeuvre textuelle des traits quasi insaisissables d'une culture individuelle et d'une culture collective, multiple, instable, fuyante, souvent étrange ? Mystère ? Siècle(s) traité(s) : 20 Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15202 | Partager |