Mémoires de l'esclavage dans la société guyanaise
Résumé
Au début, des commémorations sporadiques de l'abolition de l'esclavage ont eu lieu. Puis en 1998, pour le 150° anniversaire, une véritable fièvre commémorative se répand dans les anciennes colonies ayant connu l'esclavagisme. Lors de cette commémoration le fait esclavagiste prend le pas sur le fait abolitionniste. Corroboré en 2001 par la reconnaissance de la traite négrière et l'esclavagisme comme crime contre l'humanité par la loi troubiran, le 10 juin s'institutionnalise autour de manifestations, dont le point d'orgue est en 2008, l'inauguration d'une statue célébrant le marronage et l'abolition. Depuis la superposition des mémoires entre l'abolitionniste, l'esclavage, le marronage, la traite négrière... mais aussi la confusion avec le bagne, les amérindiens... tend à faire perdre l'élan unificateur du début des commémorations.